Compte-Rendu : Week-end 11-12 septembre

Les Ateliers de pratique croisée


Entre respirations de la Gyrokinesis et contractions du Graham, nous avons exploré lors de ce premier Atelier certains principes fondamentaux du mouvement.  

Organisé sur 2 jours, l’atelier devait permettre de tester de nouveaux formats pédagogiques : premier jour, rencontre collective entre danseurs, suivie d’1h30 de Gyrokinesis puis 1h30 de Graham. Deuxième jour : 1h30 de Graham suivie d’1h30 de Gyrokinesis, puis d’un temps de discussion sur l’expérience de l’atelier.

Ce format inédit a permis d’explorer les intersections entre des techniques qui peuvent paraître éloignées — une relevant de la danse moderne, l’autre davantage de la prévention/thérapie corporelle, les synergies entre pédagogues — comment les professeurs se répondent à travers leurs cours et parviennent à créer une continuité de l’apprentissage, et la posture d’apprentissage du danseur confronté à des temps d’échange en amont et en aval du cours — là où, traditionnellement, les cours s’enchaînent sans laisser place au dialogue professeur-élève, élève-élève.

Nous continuerons dans les prochains ateliers d’explorer les dialogues entre disciplines et techniques, les formats de cours innovants, de nous échauffer et de nous étirer aussi bien physiquement que mentalement, avant et après le cours.

Pour vous donner un petit aperçu des échanges que nous avons eu, quelques grandes questions à explorer lors des prochains ateliers …

  • Comment accède-t-on à la dimension sacrée/symbolique du Graham ?

  • Quelles sont les portes d’entrée de nos imaginaires personnels ?

  • Comment la capacité neuro-musculaire influence-t-elle nos gestes ?

  • Comment mettre des mots sur nos sensations, nos ressentis, lorsqu’il n’appartiennent pas au dictionnaire de la danse ?

  • Comment rendre son corps disponible pour accueillir une technique inconnue ?

  • Comment projeter dans ma danse l’énergie qui me correspond, que je souhaite transmettre ?

  • Comment travailler aussi bien la technique que l’expression, la justesse de l’intention, sans être paralysé par le perfectionnisme du danseur ?

  • Quelle posture le professeur doit-il adopter, quels mots doit-il employer, quel rythme donner au cours, pour permettre aux danseurs de se révéler ?

  • Comment s’appuyer sur l’énergie collective du cours et encourager les danseurs à danser en conscience des autres, en bienveillance ?

Elisa Soyer-Chaudun, directrice du ParisLab

Rafael Molina